Avec plus de 3 millions de chômeurs recensés et un coût de la vie de plus en plus élevé, l’insertion professionnelle est devenue ces dernières années l’une des priorités des pouvoirs publics. Mais de quoi s’agit-il réellement ? Qui sont les acteurs de l’emploi et de l’insertion ? Comment faciliter l’intégration professionnelle et optimiser les dispositifs existants ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans cet article.

 

Qu’est-ce que l’insertion professionnelle ?  

Selon le dictionnaire Larousse, l’insertion professionnelle désigne « l’action d’aider les jeunes, les demandeurs d’emploi, les handicapés à trouver une place dans la vie active ». Elle peut être entendue de différentes manières selon les pays, mais son but est généralement d’accompagner les personnes en difficulté à trouver un emploi et à s’insérer dans la vie professionnelle.

 

Ainsi, elle concerne tous les publics privés d’emploi en âge d’exercer une activité professionnelle :

•    les chômeurs de longue durée ;

•    les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) ;

•    les demandeurs d’emploi atteints d’un handicap ;

•    les jeunes non scolarisés sans emploi ;

•    les parents isolés ;

•    les personnes immigrées dans une démarche d’intégration.

En France, l’insertion professionnelle fait partie intégrante de la politique de l’emploi. Elle est gérée par le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle et est mise en œuvre par différents acteurs, publics et privés.

 

Bref historique de l’insertion professionnelle en France 

Au fil des décennies, l’insertion professionnelle a connu de nombreuses mutations, de ses prémices à la fin des années 70 jusqu’à aujourd’hui, voici un rappel des dates clés qui ont marqué son évolution :

•   fin des années 70 : prise de conscience sur les enjeux de l’insertion et apparition des premières structures d’insertion à destination des personnes en situation de précarité ;

•   années 80 : développement des entreprises d’insertion et prise en main par les pouvoirs publics avec la création du RMI (revenu minimum d’insertion) en 1988 pour favoriser l’insertion et la réinsertion des personnes sans ressources ni emploi ;

•   1991 : création du Conseil national de l’insertion par l’activité économique (CNIAE) et des structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) visant à proposer des contrats de travail aux personnes les plus précaires ;

•  1998 : promulgation de la loi relative à la lutte contre l’exclusion dont l’objectif est de garantir à l’ensemble des français l’accès aux droits fondamentaux dans les domaines de l’emploi (accompagnement individualisé, bilan de compétences, formation, parcours vers l’emploi, etc.) ;

•   2009 : le RSA (revenu de solidarité active) vient se substituer au RMI dans le but d’inciter les bénéficiaires des minima sociaux à reprendre une activité ;

•   2019 : Création du « Pacte d’ambition pour l’insertion par l’activité économique (IAE) – Permettre à chacun de trouver sa place » ;

•   2020 / 2021 : le gouvernement nomme pour la première fois une ministre déléguée à l’insertion (Brigitte Klinkert). En parallèle, le service public de l’insertion et de l’emploi (SPIE) est créé pour renforcer l’accompagnement des personnes rencontrant des difficultés pour s’insérer dans la vie active et faciliter le travail des intervenants du secteur.

 

Les différents acteurs de l’insertion professionnelle en France  

Pôle emploi    

Outre l’indemnisation des demandeurs d’emploi, le service public de l’emploi joue également un rôle primordial dans l’accompagnement vers le retour à l’emploi. Ainsi les 55 000 agents de Pôle emploi œuvrent au quotidien pour répondre aux besoins des chômeurs : aide à la recherche d’emploi, mise en relation avec les employeurs, financement des formations, accompagnement renforcé pour les personnes les plus éloignées de l’emploi, etc.

Les acteurs de l’accompagnement et de l’insertion   

Il s’agit de structures publiques chargées d’informer, d’orienter et de suivre des publics spécifiques (cadres, jeunes, etc.) ou des publics rencontrant des difficultés particulières d’insertion (travailleurs handicapés, bénéficiaires du RSA, etc.).

•    Les missions locales (accompagnement vers l’emploi des jeunes de 16 à 25 ans déscolarisés)  ;

•    Les EPIDE (Établissements pour l’insertion dans l’emploi, pour les jeunes de 18 à 25 ans)

•    L’APEC (Association pour l’emploi des cadres) ;

•    Les GEIQ (Fédération française des groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification) ;

•    Le Réseau des Cap Emploi (préparation, accompagnement et suivi dans l’emploi des personnes handicapées) ;

•    Les SIAE (Structures d’insertion par l’activité Économique) proposant des contrats aidés pour les personnes rencontrant des difficultés pour accéder à la vie professionnelle ;

•    L’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) ;

•    Les PLIE (Plan Local pour l’Insertion et pour l’Emploi) ;

•    Etc.  

Du côté du secteur privé, on peut également compter sur le soutien des agences de placement et d’intérim qui représentent une porte d’entrée dans le milieu professionnel pour bon nombre de demandeurs d’emploi.

Les acteurs de la formation et de l’orientation   

Bien souvent, les difficultés d’insertion sur le marché de l’emploi sont liées à un manque de qualification. Pour y remédier, réaliser une formation professionnelle est une solution couramment proposée.

Le rôle des acteurs de la formation professionnelle consiste donc à aider les personnes sans emploi à définir leur projet de formation et le financer. Ainsi on distingue 4 types de structures dans ce domaine :

•    les acteurs de l’orientation : le CIDJ, les C.I.O, la Chambre des métiers et de l’artisanat, etc.

•    les prescripteurs : les missions locales, les CAP emploi, etc.

•    les financeurs de la formation professionnelle : l’État dans le cadre du PIC (Plan d’Investissement des Compétences), les régions (Plan régional de développement des formations et de l’orientation professionnelle), les OPCO (opérateurs de compétences) qui prennent en charge les formations en alternance, etc.

•    les organismes de formation professionnelle : l’AFPA, le GRETA, le CNED, le CNAM, les CCI, les centres de formation du secteur privé, etc.

 

Quels sont les principaux facteurs qui favorisent l’insertion professionnelle ?  

Différentes démarches permettent de contribuer à une meilleure intégration sur le marché du travail :

•    une offre de formation large et adaptée aux profils et aspirations des jeunes pour faciliter leur insertion dans la vie active ;

•    la mise en place de dispositifs d’aide à l’emploi comme des aides au placement ou à la formation professionnelle ;

•    une sensibilisation des entreprises sur les avantages qu’elles peuvent tirer de l’embauche de jeunes ou de publics en difficulté d’insertion professionnelle.

 

Quels sont les principaux obstacles à l’insertion professionnelle ?  

Plusieurs freins peuvent entraver l’insertion professionnelle d’une personne. Un manque de qualifications ou d’expérience peut rendre difficile la recherche d’un emploi sur un marché du travail de plus en plus compétitif. Des facteurs économiques tels que la mondialisation et l’automatisation ont également joué un rôle dans la diminution des opportunités pour les travailleurs de certains secteurs.

En outre, des facteurs sociaux tels que la discrimination peuvent rendre difficile la recherche d’un emploi pour certains groupes de personnes. Par exemple, les femmes et les groupes minoritaires sont souvent confrontés à des obstacles plus importants pour obtenir un emploi.

 

Quelles sont les solutions préconisées pour favoriser l’insertion professionnelle ?  

Il existe différentes solutions pour favoriser l’insertion professionnelle. Parmi les plus courantes, on peut citer les formations professionnelles qui permettent aux personnes de se spécialiser dans un domaine et de développer les compétences nécessaires pour exercer un métier précis. Les aides financières et les programmes d’accompagnement peuvent également être très utiles pour les personnes en recherche d’emploi.

 

Comment l’insertion professionnelle peut-elle être améliorée ?  

L’insertion professionnelle peut être améliorée en mettant l’accent sur l’éducation et la formation professionnelle avant l’entrée sur le marché du travail. Il est important de fournir aux jeunes les outils nécessaires pour qu’ils puissent réussir dans le monde du travail. Cela signifie leur offrir des opportunités d’apprentissage et de développement, ainsi que des incitations financières adéquates. Les pouvoirs publics doivent également favoriser la création d’emplois en investissant dans les secteurs qui offrent des perspectives d’emploi à long terme.

Le GIP-FCIP Martinique, Groupement professionnel pour la formation continue pour l’insertion professionnelle, organe de formation de l’Académie Martinique, répond aux questions des candidats et des employeurs potentiels, et vous aide à bâtir le parcours de formation et d’accompagnement qui correspond à votre profil.

 

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